Le territoire est très riche, du fait de sa diversité de paysages entre les forêts des Monts de la Madeleine à l’ouest et des Monts du Beaujolais à l’est, les plaines vallonnées plus ou moins étendues et assurant la connexion avec la plaine agricole de la Loire, le fleuve Loire et sa ripisylve.
Cette diversité s’exprime notamment par la présence d’une flore et d’une faune remarquables.
Milieux et espèces à préserver
Les zones humides sont des milieux remarquables par la présence d’eau presque toute l’année en surface et dans les sols. Elles jouent un rôle important dans la régulation des débits des cours d’eau, de l’épuration des eaux, et donc de la gestion de la ressource en eau. Il s’y développe également une faune et une flore spécifiques, adaptées aux conditions particulières de ces milieux, qui participent à la création d’écosystèmes variés d’une grande richesse écologique.
De nombreuses espèces emblématiques peuplent les cours d’eau et bassins versants : loutre, castor, écrevisse à pattes blanches, grand-duc, cincle, faucon pèlerin, amphibiens, brochet ainsi que les grands migrateurs du fleuve (saumon, lamproie marine, anguille, alose).
Trois d’entre elles bénéficient de statuts juridiques de protection : l'écrevisse à pieds blancs, la loutre d'Europe et le castor d'Europe.
L’écrevisse à pieds blancs est une espèce protégée en France qui présente un intérêt patrimonial majeur.
Elle est considérée comme bio-indicatrice de l’état écologique des rivières et présente une grande sensibilité à tous les types de pollution. Toutefois, son aire de répartition s’amenuise au fil du temps en raison de la multiplication des pressions qu’elle subit :
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Pression de l’homme sur les rivières (urbanisation, agriculture…)
Introduction d’espèces invasives, vecteurs de maladies pour les écrevisses à pieds blancs (écrevisse américaine, écrevisse signal…
Tous les ans et en période estivale, la Fédération de Pêche de la Loire organise des « prospections écrevisses ». Un repérage des populations par les techniciens et les bénévoles est réalisé de nuit et à pied, le long du cours d'eau, à l'aide de lampes et de projecteurs éclairant le fond du lit de la rivière.
La loutre d’Europe et le Castor d’Europe sont deux mammifères qui recolonisent progressivement les cours d’eau du territoire.
Espèces invasives
Une espèce exotique envahissante (EEE) est une espèce introduite par l’homme sur un territoire hors de son habitat naturel, et qui menace les écosystèmes, les habitats naturels ou les espèces locales.
Ces espèces représentent une menace pour les espèces locales, car elles utilisent / monopolisent une part trop importante des ressources (espace, lumière, ressources alimentaires, habitat…) dont les autres espèces ont besoin pour survivre. Elles peuvent aussi être prédatrices directes des espèces locales ou porteuses de maladies.
Les écrevisses américaines signal, ou de Louisiane sont des espèces envahissantes et nuisibles. Ces 2 espèces ne peuvent pas être remises à l’eau une fois pêchées, car elles sont nuisibles pour les écrevisses à pieds blancs. En revanche, elles peuvent remplir vos assiettes !
La balsamine de l’Himalaya
Introduite en France comme plante ornementale au XIXème siècle, la Balsamine de l’Himalaya est reconnaissable à ses fleurs roses/rouges en grappes et à ses feuilles dentées. Très envahissante, elle concurrence les plantes locales et son système de prolifération par diffusion de graines assure une colonisation rapide. Elle prend la place des plantes indigènes.
La renouée du Japon
[Une image contenant extérieur, vert, plante, arbre Description générée automatiquement] La renouée du Japon, s’étend en groupe sur la plupart des berges de nos cours d’eau. Ces plantes poussent aux abords des rivières et représentent une menace pour la biodiversité.
La lutte contre cette espèce est particulièrement délicate, car sa diffusion se fait très facilement par multiplication des racines. Le contrôle de la renouée du Japon peut permettre d’éviter son expansion et la colonisation de nouveaux milieux. Son éradication complète n’est pas envisageable mais peut être progressivement obtenue, sur de petits foyers après renaturation et par fauchage répété.
Le chantier de renaturation
Un chantier de renaturation présente plusieurs phases : [Une image contenant herbe, arbre, extérieur, saleté Description générée automatiquement]
- Coupe de la végétation environnante, récolte des branches de saules…
- Terrassement
- La terre infestée est tamisée
- Les racines sont évacuées dans un centre de compostage pouvant accueillir ce type de déchet.
- La terre saine est réutilisée pour la suite du chantier.
- Une technique végétale permettant de stabiliser le pied de berge est mise en œuvre (tressage de branches à rejets de saules issus de la phase préparatoire par exemple). Des semis et plantations sont réalisés sur une bâche de fibre coco dégradable sur la partie supérieure au tressage afin de faciliter la repousse d’espèces affectionnant les milieux humides de bords de rivières.